Maeornius acte IV

Maeornius acte IV : Le maître

Maeornius commençait à retrouver ces esprits tandis que la lumière du jour filtrait à travers les fenêtres. Malgré le mal de crâne et la bosse qui enflait sur l’arrière de son crâne, il se rappelait exactement les évènements de la soirée dernière et le coup qui l’assomma. Il jeta un coup d’œil afin de savoir où il avait atterri : la pièce était chaude et un feu crépita dans une cheminée en pierre taillé et les murs en pierre aidaient à garder la chaleur à l’intérieur. Une charpente apparente lui indiqua qu’il se trouvait dans le grenier d’une maison.  La pièce ne comportait que peu de mobiliers malgré la dimension de la pièce, grande et aéré : il y avait une armoire situé près de l’entrée, une armoirie d’une famille dont Maeornius ignorait l’existence trônait au-dessus de la cheminée, un râtelier d’armes vide était fixé sur un des côtés de la pièce, un bureau en bois de hêtre avec quelques livres était placé à l’opposé du râtelier d’arme. La pièce était inoccupé depuis bien longtemps vu la poussière qui était présente sur le bureau et le râtelier. Maeornius ne savait pas trop s’il était retenu en otage par un bandit ou si cet homme là l’avait sauvé et l’avais emmené chez lui.

Il ne fallut attendre que quelques minutes pour en avoir la réponse alors que l’elfe noir était en train de s’habiller. La femme, une elfe des bois,  qui rentra dans la pièce était chétive et petite. La petite elfe pris la parole :
«  Je vois que vous êtes enfin réveillé, dit-elle avec une voix suave et agréablement douce.
-Qui êtes-vous et où suis-je ? répondit l’elfe noir.
-Je ne suis que la modeste servante du maître de ces lieux, le mage Efisténias, et vous vous trouvez dans sa demeure, la Garderie des Ambres »
Au vu des réponses et de la coopération totale de la servante, Maeornius comprit que le soi-disant maître était l’homme encapuchonné de la nuit dernière. L’elfe des bois lui fit une révérence en disant que le maître viendra bientôt le voir :
« Il est parti en ville pendant un moment mais n’hésitez pas à descendre pour voir sa demeure »
Il descendit les escaliers avant de se retrouver dans une salle très grande ou trônait un feu de bois en son centre. Des tables était disposé en cercle tout autour et du mobilier diverses étaient disposé près des murs. L’elfe noir vit la servante l’observé avec attention près du pas de la porte.
« Comment vous vous appelez ? demande t-il
-Mirmara
-Je suis Maeornius » répondit-il

Il eut droit à un repas bien fourni et put visiter les autres pièces : toutes étaient bien fourni et était incroyablement bien décoré, chacune était destiné à une spécialité que se soit l’alchimie, l’enchantement ou le forgeage qui lui était situé au sous-sol. En regardant par la fenêtre, il vit que la maison se trouvait une forêt un peu à l’écart des champs de Narsis. Tout d’un coup, la porte s’ouvrit et dévoila un personnage grand et fin. A sa stature, Maeornius reconnut de suite l’homme encapuchonné de hier soir. L’homme était grand et fin, sa capuche était enlevée et des cheveux longs bruns tombèrent sur ces épaules. Des yeux  noir perçants fixaient l’elfe noir, avec un mélange de sympathie et de pitié. Une petite barbe commença à se faire voir au niveau de son menton et son visage était caractéristique des brétons malgré sa grande taille. Ces vêtements était impressionnant de beauté : une robe longue de style bréton arborant la même armoirie que celle présente au dessus de la cheminé était brodé dessus, des épaulettes bosmers protégeait le haut des épaules et des gantelets en lin couvrait les avant-bras du personnage, une ceinture sublimement décoré soulignait la finesse du protagoniste et des chaussures légère, simple mais en très bonne état était  destiné à protéger les pieds. L’homme portait dans son dos un imposant bâton dont la tête était une tête de gargouille entouré d’un cercle. L’homme prit la parole :
« Je suis Efisténias , maître de cette demeure, et je pense que tu as déjà fait connaissance avec Mirmara, ma servante, déclara t’il d’une voix grave et résonnante
-Exacte, je m’appelle Maeornius, vous êtes l’homme de la taverne hier, n’est ce pas
L’homme acquiesça :
-En effet.
-Pourquoi m’avoir assommé ?!
-Car vous ne m’auriez pas suivi si je vous avais dit ce que je prévoyais pour vous.
Maeornius fronça les sourcils.
-Vous êtes déjà bien futé pour votre âge et le fait que vous avez passé les montagnes pour arriver à Narsis me fait penser que vous êtes d’effectuer le voyage de passage d’enfant à adulte courant chez les elfes noirs.
-Comment savez vous que j’ai passé les montagnes ? demanda Maeornius, visiblement surpris.
-Car je vous ai mis quelques provisions à la fin de votre périple à travers les montagnes, voyant que vous étiez vers la fin des votre.
-C’est donc vous qui m’avez sauvé durant la bataille contre les bandits ?!
Efisténias prit un air surpris
-Non pas du tout.
-Vous allez me laisser partir d’ici ?
-Pas tout de suite, répondit –il d’un air commun
- Pourquoi ? s’exclama Maeornius
-Car vous allez avoir besoin de moi pour la suite du voyage.
-….
-Si vous ne l’avez pas remarqué je suis un mage et vu les quelques sort mineur dont vous usez pour survivre en plein nature j’en déduis que vous conspirez à devenir un sorcier.
-Effectivement, c’est exact, mais qu’est ce que vous m’apporteriez ? demanda l’elfe noir suspicieux
-Un enseignement en alchimie, enchantement et des différentes magies existantes. Avec en prime un voyage à la guilde des mages.
-Vous êtes à la guilde des mages ? S’étonna Maeornius
-Oui, je suis le chef de la guilde des mages à Narsis.
-Pourquoi m’avoir choisi moi et pas un autre ?
-Car un elfe noir est naturellement doué pour la magie et peux accomplir de grande chose avec un peu d’entraînement, répondit Efisténias avec un petit sourire en coin.
-Vous êtes drôlement confiant dites-moi, répondit froidement Meaornius en détournant le regard.
Efisténias reparti dehors en faisant signe à la servante de le suivre. Outre le nom étrange qu’il portait pour un Bréton et sa confiance qu’il portait à Maeornius, Efisténias était un personnage très étrange et haut en couleur : sa voix grave jurai avec la finesse de ces traits et la puissance qu’il dégagea mettais en évidence un lourd passé, du moins c’est ce qu’imaginai le jeune Elfe noir.
Maeornius décida d’aller dehors pour se balader un peu ; bien que les dernier évènements furent intense, Maeornius se sentait à l’aise et protéger. Les lieux n’était que peu impacté par les cendres du Mont Cendreux et on pouvait distinguer des étendues verdoyante ici et là. Maeornius passa quelques heures à se promener aux alentours  et a essayé d’améliorer sa manipulation des arcanes, malheureusement les quelques sorts qu’il connaissait ne faisait rien de spectaculaire et était encore moins mortels.
« Peut être que cet homme pourra m’apprendre quelque chose. Quelque chose de puissant et d’excitant »
Le soleil commençait à se coucher lorsque Maeornius rentra à la demeure. Efisténias était assis à la grande table et Mirmara apportai des plats, tous étant meilleurs les uns que les autres.
«  J’ai bien cru que vous vous étiez enfui ! s’exclama Efisténias.
-Je n’allais pas partir avant d’avoir mangé tout de même, plaisanta Meaornius.
Le repas fut relativement silencieux, même quand Mirmara les rejoints à table. Les repas était bon et Meaornius en profita pour reprendre chaque repas une nouvelle fois après 1 mois passé à manger à la va-vite du pain rase et de l’eau puisé dans des rivières bien suspectes. Quand le repas fut fini, tout le monde partis vers leurs chambres, avant que Meaornius ne disparaisse dans les escaliers menant à l’étage, le Breton lui dit :
« Reposez-vous bien, Elfe noir, la journée de demain sera dur »
Maeornius piqua un far et ne monta les marches avec les interrogations que cette phrase avait suscitées en lui. Il tomba sur son lit et malgré beaucoup d’appréhension pour demain et une boule au ventre qui commençait à se faire, Maeornius trouva vite le chemin du sommeil.

Les quelques rayons du soleil qui filtrèrent à travers les fenêtres suffirent à réveiller Meaornius. Il s’habilla avec de nouveau vêtements posé sur la table et descendit. Mirmara s’affairait, visiblement stressée, elle s’interrompit nette quand elle vit l’elfe noir encore peu réveillé :
«Ah vous voilà, dépêchez-vous, maître Efisténias vous attends dehors »
Meaornius partit vers la porte quand la servante le prit par le bras
« Mais d’abord vous allez manger, dit-elle
-J’ai pas faim
-Ne me forcez pas avec vous mettre une raclée, rigola la petite Elfe des bois
-Ok mais vite alors.
Il expédia le petit déjeuner et courut dehors. Efisténias , vêtu d’une robe de mage simple, l’attendait dehors, assit sur une pierre. L’homme paraissait bien jeune comme ça mais l’usure de ces mains trahissait l’expérience et l’âge du bonhomme, qui devait être bien loin des 50 années, une longévité honorable. Le breton fixa Maeornius avec sévérité :
« Il faudra vous lever plutôt si vous voulez progresser vite,
- Excusez-moi, fit Meaornius en baissant les yeux
Le breton se leva :
-Si vous êtes ici, c’est pour aiguiser vos talents de mage.
-Comment vous pouvez savoir que j’ai des talents de mage ? Demanda Meaornius.
-Car votre oncle me l’a affirmé
Meaornius ouvrit de grands yeux
-Vous connaissez mon oncle ?
-Oui et plutôt  bien, il m’avait dit qu’un petit elfe noir allait venir à Narsis en passant par les montagnes et qu’il aurait bien d’un maître pour devenir un mage.
Meaornius ne savait pas comment réagir : il avait envie de retourner au village pour taper son oncle qui veut absolument le protéger mais aussi de le remercier car ce coup de pouce pourra être bien utile. Efisténias le sortit de ces songes :
-Ne crois pas que l’entraînement sera facile, bien que ton endurance soit très bonne pour ton âge, tu ne dispose pas de connaissance extraordinaire comparé à d’autres garçons. Mais avant de commencer enfile moi ça.
Efisténias lui lança un sac remplie de vêtements. Ils portaient tous l’armoirie de la demeure. De plus la sensation qu’il eut au toucher fut très étrange : le tissu sembla vivre.
-Cette sensation veut dire que ces vêtements sont légèrement enchantés. Répondit Efisténias face aux interrogations muettes de l’elfe noir. Ces vêtements sont conçus pour augmenter ta réserve magique juste assez pour utiliser des sorts d’attaque pouvant être mortels.

Meaornius enfila rapidement ces vêtements et souffla au contact des vêtements sur sa peau : c’était léger mais un léger aura se dégageait des vêtements. Efisténais sourit et fit signe à Maeornius de le suivre. Après avoir traversé un petit bosquet, ils arrivèrent aux portes de Narsis. Efisténias était visiblement très aimé et connu, vu les sourires et les « Bonjour » que les gens lui adressait. Ils arrivèrent devant un bâtiment reprenant le style Elfique traditionnel, avec une toiture rouge pâle, et des vitraux muraux représentant des elfes en tenue d’apparat armé d’un bâton ou accompagné d’une invocation. Une grande porte finement décoré servait à faire ressortir la structure des autres maisons voisine. Des personnes drapé dans les mêmes vêtements qu’Efisténias se promenait dans les jardins et rentrait et sortait dans le bâtiment.
« Voici la guilde des mages de Narsis, ce n’est pas la plus grande des académies mais elle est très bien pour un départ. »
Efisténias traversa le bâtiment, chaque personne qu’il croisait le saluait avec révérence et accordait un sourire à Meaornius : cette endroit respirait la bonne humeur et la magie.
-Un bon endroit pour apprendre la magie, pensa Meaornius.
Ils montèrent un étage et arrivèrent dans une chambre défendu par un sceau représentant un œil entouré par deux cercles entrecoupé de petites dagues.
-Certains petits malins s’imaginent pouvoir pénétrer dans la salle de chef d’académie, sourit Efisténias.
Maeornius voulut suivre le Breton dans la salle mais il n’eut droit qu’à un claquement de porte. Efisténais ressorti avec une robe finement décoré et dont un aura puissant se dégageait. Il ressemblait vraiment à un chef d’académie. Efisténias descendit dans une grande salle blanche, avec une grande table et des piliers qui soutenant le grand toit perforé de chiens assis qui permettait à la salle de baigner dans la lumière. Plusieurs personnes avec différents habits étaient présentes :
-Les personnes avec les habits semblables aux tiens sont les recrues de la guilde et sont là pour aiguiser leur sens. Ceux avec les robes brunes sont les apprentis, leurs aptitudes à maitriser la magie est indéniable mais leur puissance n’est pas encore optimale. Enfin ceux avec les habits bleu foncé aux liserait brun sont les maître local de chacun des branches de la magie, ils sont maîtres dans l’art de maitriser la magie et sont de redoutables mages, expliqua le chef de l’académie.
-Je vois.

Efisténias emmena Maeornius dans une grande cour intérieure avec des mannequins en bois et des pierres lévitant dans un socle que Maeornius n’avait jamais vu.
-On va tout de suite juger ton niveau de mage, ayant quelque chose à traiter je te laisse avec le maître de la magie de destruction : Semuris, viens par ici.
Un petit elfe noir arriva en marchant d’un pas lourd : il était dégarni et quelques cheveux se battaient à l’arrière de son crâne, ses yeux vifs témoignaient d’une grande intelligence et son visage invita à la sympathie. Un large sourire et une franche tape dans le dos de Maeornius indiqua que Semuris était quelqu’un de très gentil malgré sa maîtrise d’un art destructeur et mortel.
-Voyons ce que tu sais faire, tu vois ces petites pierres que je tiens en mains ?
-Oui, répondit la jeune recrue
Semuris tenait des petites pierres rosacé et qui vibrait légèrement au creux de sa main.
-Ce sont des petites pierres d’âmes légèrement remplie et déjà utilisé pour baisser leur résistance. L’objectif et de détruire ce pierres d’âmes en leur envoyant des sorts assez puissant pour les faire vibrer assez fort pour qu’elles se brisent.
-Ok
-Mais avant quels sorts connais-tu ? Feu, glace, foudre ? , questionna Semuris en allant fixé les pierres d’âmes sur leur socles.
-Juste celui de feu pour allumer un feu. répondit Meaornius
Le visage de Semuris se raidit et il répondit :
-Il va falloir travailler dur pour rattraper le niveau des autres recrues mon petit gars.
Maeornius déglutit.
La première épreuve allait déterminer son avenir de jeune recrue mage.


(Oui c'est un gros texte mais on ne coupe pas un barde dans son histoire!)